Le plateau Matheysin, sabotages et maquis FTP

Jean Mialonnier (Valence) succède à Marcel Deygas au commandement du 1er bataillon FTP.  Son action se concentre essentiellement sur la destruction de pylônes à haute-tension de la ligne du Sautet, de la voie ferrée au Villaret et à La Motte d'Aveillans et contre les mines de La Mure. Coll. Musée de la Résistance et de la Déportation - Département de l’Isère, 2010.55.01
Jean Mialonnier (Valence) succède à Marcel Deygas au commandement du 1er bataillon FTP. Son action se concentre essentiellement sur la destruction de pylônes à haute-tension de la ligne du Sautet, de la voie ferrée au Villaret et à La Motte d'Aveillans et contre les mines de La Mure. Coll. Musée de la Résistance et de la Déportation - Département de l’Isère, 2010.55.01

Le plateau Matheysin est marqué par l’activité minière. Dès le mois d’avril 1943, des grèves, des sabotages, des vols d’explosifs, initiés notamment par le Parti communiste, ralentissent considérablement la production. Les maquis FTP se multiplient sur le plateau et autour d’avril 1943 est créé le 1er bataillon FTP. Ils organisent les opérations de sabotages des mines autour des deux sièges d’exploitation des mines, La Mure et la Motte-d’Aveillans, et des installations hydroélectriques de la vallée de la Romanche. Une plaque rend hommage aux mineurs grévistes à La Mure.

Le 10 novembre 1943, le lieutenant Étienne Poitau arrive à Villard-Notre-Dame, et y trouve une dizaine de jeunes gens, sept d'entre eux acceptent de le suivre, et constituent ainsi un premier noyau de la compagnie Stéphane. Le soir même ils partent pour le Désert-en-Valjouffrey.

Les 7 et 8 août 1944, des accrochages ont lieu avec les Allemands à La Mure. Le 9 août 1944, au lieu-dit Le-Pont-du-Prêtre, des résistants des FTP et de l’AS tentent d’arrêter une colonne allemande. 5 tombent au combat, les autres parviennent à s’enfuir. Les Allemands s’installent ensuite à Valbonnais. Le 11, ils exécutent sommairement 3 hommes qui se cachaient dans les bois. Le 13 août, les Allemands attaquent un maquis FTP installé à La Morte, 7 jeunes résistants du 1er bataillon FTP sont exécutés. Les Allemands font aussi 15 otages parmi les hommes de la commune et les emmènent à Grenoble. Ils ne sont libérés que le 21 août.