Crémieu, Marcel Petit ou les débuts de la Résistance dans le Nord-Isère

Marcel Petit
Marcel Petit, coll. CBR-Julien Guillon

Situé à la frontière des zones occupées par les Allemands et les Italiens, Crémieu est l’un des berceaux de la Résistance nord-iséroise.

Marcel Petit « Raoul » est une des figures majeures de l’organisation de la Résistance du Nord-Isère. Agent des PTT, il est mobilisé en 1939 et servira dans l’armée d’Armistice du régime de Vichy. À sa dissolution en 1942, il s’engage dans la Résistance au sein du NAP-PTT créé par le mouvement Combat. Dès lors, il recrute des personnes autour de Crémieu et entre en contact avec les figures de la Résistance de Bourgoin. Raoul intercepte également certaines communications afin de transmettre des informations aux mouvements de la Résistance lyonnaise. Il met aussi en place des maquis cachettes et repère des terrains pour de futurs parachutages.

Arrêté en 1943, il reprend contact avec la Résistance à sa libération. Il rejoint ensuite les Forces françaises de l’intérieur où il est nommé capitaine de janvier à mars 1944. Raoul est arrêté une seconde fois le 28 mars 1944 dans la ferme des Thievon, aux abords de Lagnieu dans l’Ain. Incarcéré à la prison de Montluc à Lyon, il est torturé puis déporté en Allemagne. Rapatrié en juillet 1945, il décède en septembre suite aux mauvais traitements qu’il a subis. La Légion d’honneur lui est attribuée à titre posthume en 1960.