L'événement

Événement sportif et culturel, la Course de la Résistance est née de la volonté de rappeler le sens historique de la date du 8 mai, jour de la capitulation sans condition de l'Allemagne nazie en 1945. Il s'agit de mettre en lumière les lieux emblématiques de la Seconde Guerre mondiale en Isère, département marqué par les oppositions au nazisme. C'est pourquoi, après deux éditions au cœur de Grenoble puis dans les Chambaran, le Trièves, le Grésivaudan, le Nord-Isère et le Vercors, le Voironnais Chartreuse, Vizille - Oisans - Matheysine, la 11e édition de la Course de la Résistance s'arrête sur un nouveau territoire : le Pays Viennois.
Venez rappeler que le 8 mai n'est pas qu'un jour férié !
Le concept 2025
La Course de la Résistance est une manifestation sportive organisée par le Département de l’Isère dans le cadre du 8 mai 1945, marquant la fin de la Guerre en Europe, que nous commémorons spécialement cette année pour son 80e anniversaire. Cette 11e édition aura lieu le jeudi 8 mai 2025 et le village d’accueil sera situé à Vienne.

L'événement comprend plusieurs épreuves :
- 2 épreuves de course à pied chronométrées de 8 km et 28 km, répertoriées au calendrier des courses hors stades de l’Isère et respectant le règlement de la FFA.
- Des parcours cyclotouristiques non chronométrés proposant 3 distances de 33 km à 150 km.
- 2 randonnées pédestres non chronométrées de 8 km et 14 km.
- Des courses pour les enfants par catégorie d'âge.
- De nombreuses animations sportives et culturelles.
Les lieux emblématiques
Depuis 2015, la Course de la Résistance met en lumière l'histoire de la Seconde Guerre mondiale sur le territoire isérois. Chaque édition est donc pensée autour de 4 lieux emblématiques, qui servent de base à la construction des parcours des différentes épreuves.
Vienne, berceau de la Résistance

Vienne et sa région, bien qu’elles soient situées en Isère, sont naturellement orientées vers Lyon et la vallée du Rhône en raison de leur proximité géographique. Vienne est un point de passage crucial, tant ferroviaire que fluvial, à la jonction des axes Lyon-Marseille et Grenoble-Saint-Étienne. En 1940, les troupes allemandes avancent rapidement sur le territoire, atteignant Vienne en juin et intensifiant la surveillance de cet axe stratégique. Le nord de l’Isère est occupé par l’armée allemande jusqu’au début de juillet 1940, date à laquelle les troupes se retirent suite à l’armistice signé entre la France et l’Allemagne nazie. Les Allemands réoccupent le territoire en novembre 1942, tandis que le reste du département est sous occupation italienne.
Lucien Hussel, maire de la ville et député de l'Isère, s'oppose le 10 juillet 1940 aux pleins pouvoirs du Maréchal Pétain. Il est alors évincé de ses fonctions et entrent dans la Résistance. Il devient notamment l'un des fondateurs du parti socialiste clandestin. Il reprend sa place de maire à la Libération et est décoré de la Médaille de la Résistance.
Alban Vistel est aussi à évoquer, résistant de la première heure, il crée le mouvement local La Reconquête en novembre 1940. Il rejoint ensuite Libération-sud, et organise notamment de nombreux parachutages sur le secteur. Il devient responsable des Mouvements unis de la Résistance en mars 1944, puis responsable des Forces françaises intérieures en juillet 1944, pour la région Rhône-Alpes. Il devient Compagnon de la Libération par décret en 1945.
Chasse-sur-Rhône, entre Résistance et bombardements

La ville de Chasse-sur-Rhône possède deux Hauts-Fourneaux produisant de la fonte d'armement. Ces installations font alors de la ville une cible stratégique des alliés préparant la Libération. Plusieurs bombardements ont alors lieu, le 27 juillet et le 12 août 1944. Ce dernier est particulièrement destructeur, puisque 98 personnes périssent à cause du souffle des explosions.
Manouk Kouzoubachian originaire de Chasse-sur-Rhône, rejoint la Résistance lyonnaise au sein du groupe Franc-tireur et partisan Français. Il est arrêté par la Gestapo en février 1944, puis déporté à Mauthausen en Autriche. Continuant par tout les moyens de résister, il subi beaucoup de violence. Libéré le 5 mai 1945, il est transféré à l'hôpital puis rapatrié en France. Il décède le 8 juillet 1945.
Beaurepaire, actions et répressions

Beaurepaire est un terrain de résistance pour Lucien Seguin qui entreprend la création de faux-papiers à partir de 1942. L'année suivante un groupe s'organise autour de George Berruyer pour réceptionner des parachutages venus d'Angleterre. Le matériel récupéré est ensuite distribué dans les maquis isérois.
En 1944, la ville subit les répressions allemandes. Le 5 août, quatre résistants sont fusillés, tandis que cinquante sont pris en otage pour être déportés ou incarcérés à la prison de Montluc à Lyon. Le 29 août, la ville est partiellement incendiée et pillée, notamment l'Hôtel Fiard appartenant à deux résistants.
Saint-Jean-de-Bournay, cache d'armes et maquis

Dès novembre 1940, les officiers du parc d'Artillerie de Grenoble organisent une cache de trente tonnes d'armes à Saint-Jean-de-Bournay, dans un local de la Société Laitière Moderne.
En mai 1943, Joseph Tournier installe un maquis à la Feytas de Villeneuve-de-Marc. Il sert de refuge aux jeunes réfractaires du Service Travail Obligatoire. À partir de septembre, deux officiers y prodiguent une formation militaire. Le maquis se disperse en décembre, informé que la Milice française arrive prochainement.