L’OISANS DANS LA SECONDE GUERRE MONDIALE

La Résistance en haute montagne

Membres de la section Porte. Coll. Musée de la Résistance et de la Déportation - Département de l’Isère, 91.07.346
Membres de la section Porte. Coll. Musée de la Résistance et de la Déportation - Département de l’Isère, 91.07.346

L’Oisans est divisé en deux secteurs de l’Armée secrète (AS): le secteur 1 et le secteur 5. Le premier s’étend de Grenoble jusqu’à l’est du bourg d’Oisans et comprend la basse Romanche. Le secteur 5 couvre le reste du territoire de l’Oisans.

Joseph Perrin, dit Paradis, est à l’origine d’un premier maquis dans l’Oisans. Aidé par Alphonse Manhaudier, dit Evreux, il crée le premier maquis le 21 mars 1943 à la Villette et en prend le commandement. L’attaque du maquis par les Allemands en décembre 1943 entraîne sa dissolution.

L’hiver 1943 et la menace allemande provoque une dispersion des maquisards. Un maquis est crée au Luitel en février 1944 pour accueillir les FTP pourchassés à Vizille. Les maquisards s’organisent et forment le 9e bataillon des FTP en mai 1944.

Le capitaine André Lespiau, dit Lanvin, arrive à Jarrie en février 1943, à la tête d’une compagnie de travailleurs indochinois venue officiellement pour renforcer la main d’œuvre. Il est nommé responsable du secteur 1. Il crée six groupes mobiles dédiés aux opérations de guérilla.

Le massif est attaqué à partir du 9 août 1944, les maquisards résistent mais essuient de lourdes pertes. Le débarquement allié du 15 août change le rapport de force. L’armée allemande est contrainte d’abandonner l’Oisans. Lanvin engage ses troupes dans la vallée de la Romanche et arrête l’ennemi à la croix-du-Mottet.