La Tour-du-Pin, victime de la répression

La Tour-du-Pin, années 1930, coll. Musée dauphinois – Département de l’Isère

La Tour-du-Pin, d’abord rattachée au secteur 2 Chartreuse en 1943, rejoint le secteur 7 en 1944 suite à la réorganisation opérée par Auguste Vistel « Alban ». Le secteur est alors sous le commandement de Marius Recordier « Bastian ».

En 1942 et 1943, des Turripinois bravent les interdictions de Vichy, puis des Allemands, et fêtent le 14 juillet. Le 13 juillet 1943, « Bastian » et son groupe accrochent des drapeaux tricolores au sommet des plus hauts sapins du cimetière de la ville pour qu’ils soient visibles le jour de la fête nationale.

Le 10 mai 1944, plusieurs centaines de soldats de la Wehrmacht opèrent une action de répression contre la ville afin de trouver des résistants et des Juifs. Ils sont guidés par des miliciens de la région appartenant au groupe de Julien Berthon.

Vingt-cinq Turripinois dont dix Juifs sont amenés au siège de la police allemande à Grenoble, où ils sont détenus une semaine. Si certains sont relâchés, treize sont envoyés au camp de Compiègne d’où ils sont déportés jusqu’au camp de Neuengamme le 4 juin. Seules sept personnes reviennent de déportation. Les Juifs sont quant à eux transférés à Drancy avant d’être déportés à Auschwitz-Birkenau d’où aucun ne revient. Le 16 mai 1944, quarante personnes sont prises en otage et transportées à Grenoble en représailles aux opérations menées par des maquisards.