Vienne, berceau de la Résistance

Vienne et sa région, bien qu’elles soient situées en Isère, sont naturellement orientées vers Lyon et la vallée du Rhône en raison de leur proximité géographique. Vienne est un point de passage crucial, tant ferroviaire que fluvial, à la jonction des axes Lyon-Marseille et Grenoble-Saint-Étienne. En 1940, les troupes allemandes avancent rapidement sur le territoire, atteignant Vienne en juin et intensifiant la surveillance de cet axe stratégique. Le nord de l’Isère est occupé par l’armée allemande jusqu’au début de juillet 1940, date à laquelle les troupes se retirent suite à l’armistice signé entre la France et l’Allemagne nazie. Les Allemands réoccupent le territoire en novembre 1942, tandis que le reste du département est sous occupation italienne.
Lucien Hussel, maire de la ville et député de l'Isère, s'oppose le 10 juillet 1940 aux pleins pouvoirs du Maréchal Pétain. Il est alors évincé de ses fonctions et entrent dans la Résistance. Il devient notamment l'un des fondateurs du parti socialiste clandestin. Il reprend sa place de maire à la Libération et est décoré de la Médaille de la Résistance.
Alban Vistel est aussi à évoquer, résistant de la première heure, il crée le mouvement local La Reconquête en novembre 1940. Il rejoint ensuite Libération-sud, et organise notamment de nombreux parachutages sur le secteur. Il devient responsable des Mouvements unis de la Résistance en mars 1944, puis responsable des Forces françaises intérieures en juillet 1944, pour la région Rhône-Alpes. Il devient Compagnon de la Libération par décret en 1945.