Vizille, entre résistance et répression
En 1940, Vizille accueille le président Albert Lebrun et sa femme Marguerite. Le couple s’installe près du château, alors résidence d’été des présidents de la République, chez leur gendre. Le 27 août 1943, il est arrêté par la gestapo et emprisonné dans le château d’Itter dans le Tyrol autrichien. Sa femme, quant à elle, reste à Vizille pendant toute la période de la guerre où elle témoigne du quotidien.
La Résistance s’organise à Vizille dès 1942, autour d’Henri Duée, dit Renne, et de Gabrielle Giffard, dite Ariel, tous deux membres du mouvement Combat. L’activité du groupe de résistants consiste d’abord en la diffusion de tracts et du journal du mouvement. Suite à la répression allemande de la fin de 1943, la Résistance se réorganise sous la forme militaire d’un groupe franc.
Un groupe de FTPF se forme également à Vizille autour de Germaine et Jean Vallier : le détachement Müller.
Les Allemands mènent une offensive à Vizille le 18 février 1944, 17 hommes sont arrêtés et déportés. En juin 1944, face à une situation de plus en plus intenable, le groupe franc rejoint le maquis de l’Oisans.
Les Américains entrent dans Vizille le 22 août. Une garnison allemande s’est retranchée dans le parc du château et est attaquées par les hommes de Lanvin. Face à l’action conjointe du maquis et de l’artillerie américaine, les Allemands fuient en direction de l’Italie.
Le 5 septembre 1944 se tiennent les Etats généraux de la Résistance. Les Comités départementaux de la Libération des Hautes-Alpes, de la Drôme, du Rhône, de la Savoie, de la Haute-Savoie et de l'Isère, issus de la Résistance se réunissent au château de Vizille. Ensemble, ils affirment au cours d'une assemblée solennelle « leur volonté de réaliser les véritables libertés républicaines et d'instaurer un régime de justice sociale ».